11 mars 2021

Des turbines à gaz à la mobilité douce… l’entretien préventif et prédictif pour les flottes vélos

Après une vingtaine d’année dans le monde des contrats de services et de maintenance pour les centrales électriques, face au développement massif du vélo et de la mobilité douce, pour Emmanuel, fondateur de cycl’emouv, il paraît important de penser stratégie de maintenance pour tout ce nouveau parc de vélos en s’appuyant sur l’expérience du monde industriel mais également de la voiture.

Dans l’environnement industriel, la fiabilité des équipements est assurée à travers des maintenances régulières et programmées et, depuis le début des années 2000, par des contrats de services incluant de plus en plus de la maintenance préventive et prédictive qui assurent une fiabilité optimale des équipements avec des coûts d’exploitation moindres.
Même la rhétorique a changé puisque le service de maintenance a remplacé le service dépannage, puisque ce dernier prend de moins en moins de place, les pannes diminuant avec la maintenance préventive.

Si l’on fait une analogie avec le monde des voitures, celles-ci tombent rarement en panne, ceci est en partie dû au fait qu’elles sont de plus en plus fiables en sortie d’usine, mais également qu’elles font l’objet d’un programme d’entretien programmé qui limite les pannes fortuites. Aujourd’hui, on va plus généralement chez son garagiste pour la révision annuelle, ou des 20 000…. que pour une panne.

Cycl’emouv veut être un acteur majeur de l’entretien des vélos à travers ses ateliers parisiens mais également à travers ses contrats d’entretien de flottes de vélos.

L’usage du vélo a évolué, son entretien, sa maintenance doivent s’adapter…

Il y a encore une dizaine d’années, la pratique du vélo était majoritairement pour les loisirs. On achetait un vélo et on le faisait réparer quand il y avait un problème, dans le meilleur des cas, on faisait une révision annuelle du vélo. Dans l’esprit, le coût du vélo ne concernait que l’achat et rarement l’entretien.

Aujourd’hui, on utilise de plus en plus son vélo au quotidien pour les déplacements domicile-travail. Sa pratique s’est démocratisée depuis quelques décennies et le vélo retrouve toute sa place en ville. En même temps, le vélo est devenu un objet technique complexe avec de la mécanique, un moteur électrique et de plus en plus de connectivité.

En plus d’un mode de déplacement bon pour la planète, économique et qui permet de répondre aux enjeux sanitaires de moyen et long terme (le vélo permet d’assurer la distanciation sociale lors des déplacements, mais est également un moyen très efficace de lutte contre le fléau de la sédentarité), le vélo doit devenir un mode de déplacement toujours plus fiable. Pour accompagner ce développement, les professionnels du vélo doivent collectivement s’engager vers des services plus adaptés aux nouveaux équipements de transport.

Nouveaux services

Ces deux dernières années, de plus en plus de services pour l’entretien/dépannage des vélo naissent. Réparations à domicile ou sur le lieu de travail, services de remorquage des vélos, ateliers d’auto réparation, ou encore tutoriels d’entretien en ligne, tous ces services composent le système global permettant d’assurer le bon fonctionnement du parc de vélos.
Les différents types d’entretien

Selon les normes, il existe différents niveaux de maintenance, mais on peut en distinguer 4 :

  • L’entretien « au quotidien » ou de routine, le plus souvent fait par le/la cycliste
  • L’entretien périodique préventif effectué par un professionnel sur ses préconisations ou celles du fabricant quand elles existent.
  • L’entretien prédictif, fait par un professionnel qui gère des flottes de vélos et qui fait du « data process » pour définir la durée de vie maximale de chaque composant et réduire les coûts d’entretien.
  • L’entretien correctif, le dépannage

L’entretien de routine

Même si le vélo est régulièrement entretenu par un professionnel, il est important que le/la cycliste regonfle régulièrement ses pneus (tous les 15 jours si possible), ce qui limite le risque de crevaison. De plus en plus de collectivités proposent des pompes en libre accès, mais le mieux reste d’avoir sa propre pompe. Il faut également penser à lubrifier sa chaîne 1 fois par mois, afin d’augmenter le confort de pédalage et la durée de vie de celle-ci. Enfin, s’il y a le moindre doute sur le comportement de son vélo, notamment sur des éléments de sécurité indispensables tels que les freins, le plus prudent est de contacter son réparateur.

 

L’entretien programmé

Le principe est de réviser régulièrement le vélo, en fonction du kilométrage ou à date fixe, la fréquence variant avec le mode d’utilisation (comportement du cycliste, relief, météo, etc…) Pour le vélotaf, il faut considérer un entretien 3 à 4 fois / an avec le changement des pièces d’usure (freins, transmission, pneus). Au risque d’une Lapalissade, plus on effectue un entretien régulier, plus on limite le risque de panne dans la rue. Il est également à noter qu’aujourd’hui, avec les pneus dits increvables (type Schwalbe Marathon plus), les risques de crevaisons sont minimes.
Il convient donc de déterminer à l’avance un planning de révisions ce qui permettra d’immobiliser le vélo le moins longtemps possible, le temps de prendre un café (ou 2 !) pour le client et il peut repartir avec son vélo en parfait état de marche.

L’entretien prédictif

Le principe « changer le pneu la veille de la crevaison ! »
Ce type d’entretien est aujourd’hui majoritairement réservé aux flottes de vélos (entreprises et administrations). A partir de toutes les informations renseignées dans le progiciel de GMAO, Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur, des programmes d’optimisation de l’entretien sont mis en place pour réduire les coûts d’exploitation tout en maintenant la fiabilité du vélo.
L’information des vélos de particuliers est également ajoutée pour améliorer en continue la qualité des données et la précision des programmes d’entretien.

La maintenance curative (dépannage)
Les différents types d’entretien précédents sont mis en place pour éviter au maximum la panne fortuite le matin en allant au travail, ou sur un trajet en direction d’un rendez-vous professionnel important. Le risque zéro n’existant pas, dans ce cas, différents services de dépannages sont possibles. Dans une volonté d’un service adapté aux vélotafeurs(ses), les ateliers cycl’emouv offrent le service express pour les petites réparation