04 septembre 2021

Les Universités d’Été de l’Économie de demain

La transition vers plus d’écologie et de justice sociale dans les entreprises repose sur la mobilisation des entrepreneurs et dirigeants : les 26 et 27 août 2021, je participais aux Universités d’Été de l’Économie de Demain (UEED2021), organisé par le Mouvement Impact France. Ces deux jours de réflexion, formation, débat et travail en commun ont rassemblé les réseaux d’entrepreneurs, les responsables politiques et dirigeants de grandes entreprises, tous réunis pour fonder les bases de l’économie de demain.

J’ai pu constater une volonté générale de changement, l’Économie Sociale et Solidaire concerne également les grandes entreprises qui, comme le fait remarquer Emmanuel Faber, ancien directeur de Danone, doivent faire partie de la solution : « celles qui ne le feront pas imploseront d’elles-mêmes ». 

Il faut désormais penser plus large que les résultats financiers, 76% des jeunes placent la Responsabilité Sociétale des Entreprises au-dessus du salaire comme critère pour un emploi*. Le salaire n’est plus l’élément principal dans la recherche d’un emploi, il doit se combiner à la Qualité de Vie au Travail et à l’éthique de l’entreprise. 

 

Le mouvement #NousSommesDemain a présenté ses 12 propositions à destination des décideurs économiques et politiques français.e.s pour une relance post covid par la transition sociale et écologique. 

  •  Doter un fonds d’investissement d’un milliard d’euros en fonds propres dédiés à la transition sociale et écologique des filières stratégiques
  •  Créer des holdings à impact social et écologique régionales en réunissant des investisseurs publics et privés du territoire
  •  Intégrer des critères d’impact social et écologique décisifs dans l’attribution des marchés publics
  • Créer un statut de Jeune Entreprise à Impact Social et Ecologique sur le modèle des Jeunes Entreprises Innovantes
  •  Instaurer un bonus-malus social et écologique assis sur des critères transparents applicables à toutes les entreprises
  •  Mettre en place un crédit d’impôt « innovation et transition sociale et écologique »
  •  Rendre accessibles les produits socialement et écologiquement responsables en réduisant la TVA
  •  Mettre en place une certification européenne «entreprises à impact» permettant de débloquer des aides à la transition
  •  Enrichir le projet de taxe carbone aux frontières pour créer une véritable « taxe écologique et sociale » européenne
  •  Faire évoluer le secteur financier européen vers plus de transparence
  • Faire de l’impact score un accélérateur de la transition écologique et sociale des entreprises et un indicateur transparent à l’image du nutriscore
  •  Créer des Grandes Ecoles de la Transition (GET)

Je suis finalement reparti avec un sentiment d’espoir pour les prochaines années à venir : il y a plus que du greenwashing mais un réel mouvement de fond motivé par l’idée d’une relance économique préservant le capital social et économique de l’humanité. Nous sommes tous concernés, non seulement les entrepreneurs mais également les dirigeants, comme le décrit le verbatim suivant:

Je n’ai plus envie de croire sur parole. J’ai envie de tableaux Excel avec des données brutes, réutilisables, et de vraies politiques d’opération data pour la #RSE de nos entreprises » Olivia Grégoire, Secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable.

Il ne faut pas combattre l’ancien modèle mais le démoder progressivement » Eva Saddoun, co-présidente du Mouvement Impact France

On a démontré que les entreprises ont un intérêt à développer leur impact positif. Mais elle sont peu nombreuses à le faire, car cela nécessite de ne plus privilégier les gains à court terme. Or, c’est là le prix de la solidarité » Pascal De Murger, directeur de la MAIF

 

Emmanuel

 

* Sondage @groupeifop pour Societer avec @mouvimpactfr